"Dans une tribune au « Monde », le juriste Lionel Maurel juge que l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sur les données personnelles ne règle pas tous les problèmes." - un article publié le 25 mai 2018
L’auteur souligne que l’objectif du texte est louable au sens où son ambition est "de protéger les données en les considérant comme des attributs de la personne humaine", mais qu’il ne règle pas tous les problèmes.
Se pose la question de savoir en quoi consistent exactement ces « données » ? Ce qu’exploitent principalement des acteurs comme Google ou Facebook, ce ne sont pas seulement des données personnelles, mais c’est "la trame des relations entre les individus".
Un article à lire qui prend l’exemple du scandale Cambridge Analytica : "La firme incriminée a obtenu le consentement individuel de 270 000 internautes pour utiliser leurs données à travers un test de personnalité. Mais ce qu’elle a effectivement récolté via leurs contacts, ce sont en réalité des données concernant quelque 50 millions de personnes.". L’article évoque également le problème de la fabrication du consentement.
Par l’auteur, c’est la dimension collective des données récoltées qui est finalement oubliée par le RGPD, qui met l’accent sur le consentement libre et éclairé des personnes car "le consentement individuel implique, du fait même de la nature sociale des données et des réseaux, une dimension collective."