Justice climatique : une avancée notable en Angleterre

, par Aline Beilin

En 2013, Ella Adoo-Kissi-Debrah, 9 ans, décède dans un hôpital londonien. Durant les trois ans qui précèdent son décès, la petite fille a du surmonter ce que les médecins diagnostiquaient alors comme des crimes d’asthme sévère. Sa mère se bat depuis pour connaître la cause du décès de sa fille. Une cause environnementale et non strictement médicale, dit le Coroner. Une décision importante en matière de droit de l’environnement.

C’est le coroner qui en a jugé ainsi. Dans le droit anglo-saxon, le coroner est chargé d’enquêter sur les décès par mort violente. Il est un acteur du système judiciaire. Selon le coroner, la cause de la mort de la fillette est, in fine, environnementale. Des concentrations très élevées de particules fines de dioxyde d’azote ont été relevées dans le quartier où elle habitait aux moments précis des crises.

La mère vivait avec sa fille Ella dans un quartier populaire de Londres, Lewisham, tout près du South Circular, un axe très fréquenté du sud de la capitale.
Rosamund Adoo-Kissi-Debrah a mené un dur combat pour parvenir à cette reconnaissance. Elle a su convaincre. Le Times, influent hebdo américain, a mené une campagne intitulée Clean Air for All en 2019 (voir ici). Elle a été soutenue en 2019 par le maire de Londres, Sadig Khan. Une enquête a donc été réouverte, qui a permis de mettre en évidence les liens entre les pics de pollution et les crises de la fillette.
Lire sur BBC News

Un pas de plus dans la mise en cause de la responsabilité des autorités politiques dans la dégradation de la situation environnementale.

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