Saisi par des associations cultuelles et un membre du clergé catholique, le juge des référés du Conseil d’État a fait suite à leur demande : « Le juge des référés ordonne au Gouvernement de modifier cette limite sous trois jours, en l’adaptant par exemple à la superficie des établissements ou à leur capacité d’accueil, afin que celle-ci soit strictement proportionnée au risque sanitaire. »
A l’évidence, les lieux de culte sont, comme tous les lieux fréquentés par du public, des lieux de contamination : en effet les cultes "s’accompagnent de prières récitées à haute voix ou de chants, de gestes rituels impliquant des contacts, des déplacements, ou encore des échanges entre les participants". Mais le Conseil d’Etat a tranché sur la question de la jauge, en remarquant l’inégalité de traitement entre les lieux de culte et les commerces : « en ce début d’allègement du confinement, aucune des autres activités de nouveau autorisées (commerces « non essentiels » notamment) n’est soumise à une limite du nombre de personnes fixée indépendamment de la superficie des locaux. La particularité des cérémonies religieuses ne suffit pas à justifier le plafond de 30 personnes imposé à tous les établissements de culte quelle que soit leur taille. »
Le communiqué du Conseil d’Etat peut être lu ici.