Peut-on interdire une oeuvre au nom de la protection de l’enfance ?

, par Aline Beilin

Le tableau en jeu : un tableau intitulé "Fuck abstraction !", de l’artiste suisse Miriam Cahn, accroché au Palais de Tokyo.
Il représente une scène de fellation forcée. L’artiste a expliqué son propos : « Ce tableau, précise l’artiste septuagénaire, traite de la façon dont la sexualité est utilisée comme arme de guerre, comme crime contre l’humanité. Le contraste entre les deux corps figure la puissance corporelle de l’oppresseur et la fragilité de l’opprimé agenouillé et amaigri par la guerre. »
Six associations qui se prévalent de la protection de l’enfance (Juristes pour l’enfance, Enfance en partage, Pornostop, Face à l’inceste, Innocence en danger et le Collectif féministe contre le viol), soutenues par des parlementaires du RN, demandaient à la justice, en référé, d’ordonner le décrochage, au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Le tribunal administratif de Paris a tranché en référé lundi 27 mars : les associations ont été débouté. Lire le communiqué de presse du TA par le lien et la décision en pièce jointe

Lire sur Actu-juridique.fr Le tableau polémique « Fuck abstraction » devant le Conseil d’État
Une autre affaire semblable a été jugée en 2011 : l’association La Mouette avait porté plainte au nom de la protection de l’enfance.

Voir en ligne : lire le communiqué de presse du TA ici

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)