D’un conflit de voisinage au drame. L’incendie de la rue Erlanger

, par Aline Beilin

Il sera question des conflits de voisinage, qui altèrent la vie quotidienne de bien des gens, et auxquels la justice peine à répondre.
Il sera aussi question de la responsabilité pénale des personnes majeures : l’accusée avait fait de multiples séjours en hôpital psychiatrique : les médecins experts ont mis les mots de "personnalité borderline" mais l’ont déclarée responsable.

  • Les faits sont rappelés dans cet article. A lire ici
  • Le reportage audio de Charlotte Piret, journaliste justice à France inter, à écouter ici

Mise à jour 22 février 2023 :
La question de la responsabilité a bien été au coeur de ce procès, suivi par de nombreuses victimes et familles de victimes décédées. L’accusée a dit et redit qu’elle était dans un état délirant au moment des faits. Verbatim, extrait de l’article de la chronique judiciaire d’Henri Seckel dans le Monde : « Comment les experts psychiatres peuvent être sûrs qu’à tel moment j’étais consciente de ce que je faisais, et qu’à tel moment je ne l’étais pas ?, a protesté l’accusée. Moi je vous raconte. Soit vous me croyez, soit vous me croyez pas ! ». L’avocat général (le procureur au procès d’assises) est sceptique, comme bien des parties civiles ; il exprime ses doutes dans cette question à l’accusée : « Comment pouvez-vous dire en même temps “j’ai agi dans un état de délire” et “j’ai fait ça pour embêter mon voisin” ? ».
Les experts psychiatres ont reconnu l’altération de la responsabilité et non l’abolition : c’est pourquoi le procès a pu avoir lieu. Mais l’altération sera-t-elle reconnue par le jury ? C’est la question qui se pose à l’approche de la délibération et du verdict. L’article 122-1 du Code pénal dispose que la juridiction (en matière criminelle la cour d’assises) a toute latitude pour retenir ou non l’altération de la responsabilité.

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