Malaise aux audiences de comparution immédiate du TJ de Paris

, par Aline Beilin

Deux articles de Libération mettent en cause la sévérité du juge Tony Skurtys, qui actuellement préside des audiences correctionnelles de comparution immédiate au tribunal judiciaire de Paris. Le premier article s’intitule Haro sur le juge Tony Skurtys, le "marteau" de la justice, et l’autre dans la rubrique Checknews du même journal.

Des avocats et des magistrats témoignent de la grande sévérité dont le juge fait preuve, de manière systématique. C’est chose rare. En effet, les magistrats n’ont guère l’habitude de régler leur linge judiciaire par voie de presse.
Et surtout, l’article pose une question intéressante et difficile : les décisions d’un juge qui se prononce dans les limites de la loi (c’est-à-dire en matière pénale des maxima fixés par le code pénal) peuvent-elles être remises en cause ? En effet l’autorité judiciaire est indépendante. Cette indépendance est fondamentale ; elle est d’ailleurs inscrite dans l’article 66 de la Constitution de 1958. Qui peut donc, hormis les deux autres magistrats qui siègent en collégialité avec lui, peser sur un magistrat particulièrement sévère et punitif ?

Verbatim de Jean-Claude Bouvier, vice-président du tribunal judiciaire de Bobigny : Jean-Claude Bouvier : « Ces rapports faits par monsieur Tony Skurtys rapportent les faits de manière parcellaire, et toujours dans la logique de vouloir confondre les personnes dans leur culpabilité. Par ailleurs, il donne des éléments faux, non-conformes à ce qui se trouve dans le dossier. »

Les articles parus dans le quotidien Libération du 22 décembre 2022 sont réservés aux abonnés. Ils méritent pourtant une lecture attentive. Ils sont d’ailleurs disponibles pour nos lecteurs et lectrices dont les établissements sont abonnés à Europresse (accessible via l’ENT / Appli Médiacentre

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