Un élu condamné au pénal à la privation de droits civiques, condamnation prononcée avec exécution provisoire, est-il démis de ses fonctions ? Aussi curieux que cela puisse paraître, cela n’est pas le cas. Quid du principe de l’égalité en droit ?
Le Conseil constitutionnel a eu à se prononcer sur le cas de Jean-Noel Guérini, réélu au Sénat pour un quatrième mandat en septembre 2020. Fidèle à une jurisprudence constante, il a estimé que la peine de privation de droits civiques ne s’appliquaient pas tant que le jugement n’était pas définitif.
Or le Conseil d’Etat, qui a eu à se prononcer dans des cas similaires à propos du mandat de maires, a constamment pris une décision... inverse.
Autrement dit, un parlementaire privé de droits civiques peut continuer de siéger là où un maire est démis de ses fonctions.
Privation de droits civiques... Tous égaux ?