10ème chambre. Affaire Mila (suite)

, par Aline Beilin

Mila s’était fait connaître en janvier 2020. Voir notre article et notre article. Depuis elle n’a jamais cessé de recevoir des messages haineux sur les réseaux sociaux. Verbatim du procès de ses harceleurs.

L’affaire est résumé ici, sur le site de Franceinfo.
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Lors du procès devant la 10ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, le procureur de la République a requis trois mois avec sursis contre les trois qui étaient poursuivis pour « harcèlement », six mois avec sursis contre les neuf qui l’étaient en outre pour « menaces de mort ».

Verbatim : « Les déclarer coupables, ce sera leur dire que ce sont des citoyens responsables, et non de grands enfants, comme ils ont essayé de se dépeindre. Ce sera dire qu’il n’y a pas de prime à l’hypocrisie, et que les réseaux sociaux ne sont pas un Far West sans règle ».

L’avocat de Mila, Richard Malka, a plaidé la liberté d’expression : il a dénoncé la lapidation numérique dont la jeune fille est victime : il enjoint le tribunal de prendre une décision qui puisse permettre de « retenir le bras avant qu’il ne lance la pierre, de retenir la main avant qu’elle n’appuie sur le bouton “envoyer”. Je vous demande de vous munir, vous aussi, d’une pierre, mais pour construire un rempart à toutes les victimes de cyberharcèlement. Nous serons peut-être les premiers à poser une pierre pour bâtir la régulation des réseaux sociaux. »

Le jugement a été rendu le 6 juillet 2021 : les onze mis en cause ont été condamnés à des peines allant de quatre à six mois de prison de sursis. Lire l’article publié sur Libération le 6 juillet 2021

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