Lutte contre la haine en ligne.

, par Valérie Marchand

Le 24 mars, cinq jeunes étudiants comparaissaient devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris pour des tweets haineux visant les personnes d’origine asiatique, qu’ils ont publiés suite à l’annonce du reconfinement le 28 octobre. Il s’agit là d’une des premières affaires suivies par le nouveau pôle national spécialisé contre la haine en ligne- créé fin novembre 2020. Le jugement sera rendu le 26 mai.

Extrait de l’article :
Alexis est le premier des cinq prévenus à être entendu par le tribunal. Le jeune homme, étudiant dans une école d’ingénieurs de Cergy, a appelé à rayer la Chine de la carte. Après avoir été notifié que son tweet avait enfreint les règles du réseau social, il supprimera son message. « J’ai suivi le mouvement bêtement sans réfléchir, j’ai vu d’autres personnes avoir ce genre de propos, explique-t-il à la barre. C’était un tweet bête et irréfléchi, sans aucune volonté de généraliser » à l’encontre des personnes d’origine asiatique.

— Vous auriez hurlé dans la rue les mêmes propos ?, demande le premier juge rapporteur.

— Non, dans la rue, on aurait pu m’entendre, répond benoîtement l’étudiant. Sur mon compte, j’ai seulement une trentaine de followers – les personnes suivant son fil de messages –, qui me connaissent.

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Voir en ligne : À la 17e, les visages de la haine en ligne

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