IEP de Grenoble. Injure publique à l’affiche

, par Aline Beilin

Les affiches placardées disaient : « Des fascistes dans nos amphis. L’islamophobie tue ». Elles étaient accompagnées des deux noms de professeurs à l’Institut d’études politiques de Grenoble. Ces enseignants s’estiment aujourd’hui en danger.

Ces faits prennent place dans un débat politique et pré-électoral sur la présence de "l’islamo-gauchisme" au sein des universités. Ce débat échappe au droit, ne serait-ce que parce que la notion d’islamo-gauchisme est une notion indéterminée. Celles et ceux qui l’emploient ne se hasardent guère à la définir.
Ce débat a lieu en interne, au sein de l’IEP de Grenoble, entre plusieurs professeurs. Ce débat permet de situer l’affaire des affiches dans un contexte particulier, dont cet article publié pans Libération.fr fait le récit.

Le droit tente de réguler les usages de la liberté d’expression et ses limites. L’islamophobie est une de ces limites.
Cette fois, la qualification d’injure publique vient protéger la liberté d’expression et la liberté individuelle de ces deux enseignants.

Le procureur de la République de Grenoble a annoncé l’ouverture d’une enquête. Les responsables de ces affiches sont susceptibles d’être poursuivis pour injure publique et dégradation de biens . Les incriminations exactes sont les suivantes. :

  • injure publique envers un particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique
  • dégradation ou détérioration légère de bien destine à l’utilité ou la décoration publique par inscription, signe ou dessin.

L’Institut lui-même peut aussi punir les auteurs, s’ils sont identifiés, au moyen de sanctions administratives.

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