ARRÊT CLÉMENT-BAYARD, Cour de cassation, 3 août 1915

, par Aline Beilin, Valérie Marchand

Cet arrêt de principe a fondé la notion d’abus de droit.

Clément-Bayard et Coquerel sont voisins. Clément-Bayard pratique le ballon dirigeable. Il le range dans un garage situé sur son terrain. Coquerel, voisin immédiat, en est irrité ; il érige sur son propre terrain, une série de piquets de bois. Le ballon du voison se déchire un jour sur ces piquets… Clément-Bayard saisit le juge afin d’être indémnisé. Mais les piquets sont disposés sur le terrain dont Coquerel est propriétaire. Le juge va ici invoquer l’intention moral, l’intention de nuire, qui a conduit Coqueret à disposer ses piquets : ceux-ci n’ont pas d’autre fonction que d’empêcher le voisin d’utiliser et de garer son dirigeable. Si Coqueret exerce son droit de propriété (articile 544 du Code civil), il commet selon le juge un abus de ce droit.

Voir en ligne : ARRÊT CLÉMENT-BAYARD, 3 août 1915, Légifrance

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