Annulation d’une thèse de doctorat pour plagiat : le docteur n’est plus avocat.

, par Aline Beilin

Le terme de plagiat n’existe pas dans les codes. Pourtant le fait de plagier peut être puni pénalement car il s’agit d’une contrefaçon. [1]
Ici, c’est une sanction administrative qui a été prise à l’égard d’Arash Derambarsh par la section disciplinaire de l’Université de Paris I- Sorbonne. Celle-ci a estimé, rapporte le journal Le monde, que la thèse de Arash Derambarsh est « un assemblage de textes publiés par d’autres auteurs que lui-même et recopiés selon un ou plusieurs des procédés plagiaires visant à faire croire au lecteur que M. Derambarsh en est l’auteur ».
La sanction est lourde, à la hauteur de la faute : annulation de l’épreuve de soutenance de sa thèse, de ce fait, retrait de son diplôme de doctorat en droit, exclusion définitive de tout établissement public d’enseignement supérieur.

De surcroît, l’Université avait accordé la confidentialité pour une période de 32 ans. Le plagiat aurait donc pu passer inaperçu... Mais, si la thèse n’a pas été publiée, la confidentialité a été levée au bout de 3 ans. Cela a permis à un collectif anonyme (le compte Twitter Thèse et synthèse) d’ analyser le contenu de la thèse, grâce aux logiciels anti-plagiat qu’utilisent désormais toutes les universités. "Thèse et synthèse" a alerté la direction de Paris I. . Selon "Thèse et synthèse", 92% de la thèse serait un plagiat. Voir le compte "Thèse et synthèse" ici.

En 2016, Le journal Les Inrockuptibles publiait une enquête destinée à mettre à nu une vie d’imposture. A lire ici

Notes

[1L’article L122-4 du Code de la propriété intellectuelle dispose "toute représentation ou reproduction intégrale ou parielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque."

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