La Cour de révision réhabilite Farid El Haïry, injustement condamné pour viol

, par Aline Beilin

Farid El Haïry a été condamné en 2003 par la cour d’assises des mineurs du Nord pour agression sexuelle et viol aggravé sur mineure. La victime, qui l’avait désigné comme coupable, a ensuite reconnu avoir menti. Vingt ans plus tard, la Cour de révision de la République réhabilite une personne injustement condamnée : les services judiciaires et policiers devront effacer les mentions au casier judiciaire et supprimer les mentions de son nom dans les fichiers de police.

La Cour a ordonné aussi que la décision, déjà publique, soit publiée dans plusieurs quotidiens.
Lire l’article de Pascale Robert Diard, chroniqueuse au Monde.. Pascale Robert-Diard rappelle les faits, mais surtout elle analyse les moments et les conduites défaillantes qui ont pu conduire à cette erreur.

C’est la 12ème depuis 1958 que cette cour bien spécifique, chargée de trancher sur les demandes de révision, reconnaît une erreur judiciaire et réhabilite quelqu’un dans tous ses droits.

Les décodeurs du Monde proposent ici un point sur la Cour de révision et les 11 autres cas étudiés sous la Vème République.

Dans une autre affaire, un homicide, l’ancien jardinier demande la révision de son procès, en vain à ce jour. Omar Raddad, condamné puis gracié pour le meurtre de Ghislaine Marchal perpétré le 23 juin 1991, veut obtenir une réhabilitation similaire à celle de Farid El Haïry. Car être gracié ne signifie pas être innocenté. La grâce dispense de la peine, mais la condamnation demeure. Voir l’article du Monde (réservé aux abonnés)

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