"Coups de barre", de Dominique Simonnot

, par Aline Beilin

Le miroir effarant de la justice ordinaire par une plume du Canard enchaîné, devenue depuis "Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté".

"Vite. C’est le mot d’ordre des comparutions immédiates, héritières des légendaires « flagrants délits », les flags. La règle est simple : un délit, une arrestation, un jugement immédiat. Les audiences se prolongent tard dans la nuit. Voleurs, époux violents, sans-papiers, dealers, toxicos et cambrioleurs défilent. Ceux qui ont, encore une fois, bu un coup de trop, ou insulté un policier. Des malades mentaux aussi, et maintenant des Gilets jaunes. Tous défendus par des avocats commis d’office qui n’ont eu que quelques minutes pour examiner le dossier.
Dominique Simonnot observe depuis vingt ans ces « chambres de la misère ». Dans ses récits vifs et impertinents, rien n’est inventé, elle raconte les audiences sans les travestir, comme autant de scènes de théâtre où se confrontent et se toisent procureurs, prévenus et avocats sur un mode tragi-comique."

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