La Cour de cassation valide la condamnation des "décrocheurs" de portraits d’Emmanuel Macron

, par Valérie Marchand

Les juges estiment que même si leur acte militant ( critiquer l’inaction climatique ), relève bien de la liberté d’expression, la sanction est proportionnée., d’autant plus que les portraits n’ont pas été restitués.
La Cour de Cassation insiste en effet dans son arrêt sur "la valeur symbolique du portrait du Président de la République" et la non-restitution des portraits

On peut alors se demander si la liberté d’expression protègerait des militants qui , quant à eux restitueraient les portraits après décrochage...

Extraits de la décision :
"10. Selon l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, toute personne a droit à la liberté d’expression, et l’exercice de cette liberté peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, notamment à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui."
(...)

13. Dans le cas particulier d’une poursuite du chef de vol, doivent être notamment prises en compte la valeur matérielle du bien, mais également, le cas échéant, sa valeur symbolique, ainsi que la réversibilité ou l’irréversibilité du dommage causé à la victime.
(...)

20. En effet, la Cour de cassation est en mesure de s’assurer que, bien que l’action menée par les prévenus se soit inscrite dans le cadre d’une démarche militante et puisse être considérée comme une expression au sens de l’article 10 précité, la condamnation prononcée n’est pas disproportionnée au regard de la valeur symbolique du portrait du Président de la République et du refus de le restituer tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites, ainsi que de la circonstance que le vol a été commis en réunion.

Voir en ligne : Lien vers l’arrêt

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