Esclavage moderne. Un réseau de proxénétisme démantelé dans le Gard

, par Aline Beilin

La proxénétisme relève de la traite des êtres humains. Si aujourd’hui la lutte contre les réseaux relèvent aujoud’hui bien souvent de la cybercriminalité, il demeure des réseaux plus classiques. Quand être femme, equato-guinéenne, et pauvre expose à être réduite en esclavage.

Des femmes sont amenées du Ghana ou, ici, de Guinée Equatoriale via des réseaux de passeurs par l’Espagne, pour être contraintes à la prostitution par des proxénètes à des relations tarifées dans des appartements sordides du centre ville nimois ou sur le bord des routes.

Privées de leur passeport, les jeunes femmes hébergées à plusieurs dans des appartements vétustes, peu couteux, rapportaient environ 2000 euros par mois à leurs proxénètes qui leur reversaient 300 euros sur ces gains. Une enquête avait été ouverte pour « proxénétisme en bande organisée », « blanchiment » et « aide au séjour irrégulier ». L’enquête a permis l’arrestation de proxénètes, parmi lesquels figurent un policier municipal, et la saisie du patrimoine de ces derniers.

Verbatim du procureur de la République du tribunal judiciaire de Nîmes, Eric Maurel : « Il s’agit d’un réseau de dimension internationale sur fond de grande misère et de grande pauvreté, explique le procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel. Les femmes de Guinée équatoriale transitaient par l’Espagne où elles espéraient trouver une vie meilleure, mais elles tombaient dans les réseaux de prostitution. » (propos recueillis par le Monde, 19 février 2022)

Voir en ligne : A lire sur le Midi Libre

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