Maltraitances en EHPAD : quels recours possibles ?

, par Aline Beilin

Un point proposé par le cabinet d’avocats ARS, sur le type de recours possibles en cas de maltraitances d’une personne âgée en Ehpad.
Le scandale déclenché par le livre de Victor Castanet publie le 26 janvier sur Orpea, leader mondial des Ehpad et des cliniques, peut convaincre un certaine nombre de victimes et de familles de victimes à engager des poursuites contre des établissements maltraitants.

Verbatim publié Saïda Boulahyane, auxiliaire de vie qui témoigne dans le livre de Victor Castanet (publié dans Le Monde du 24 janvier 2022) :

" Dès que je suis arrivée dans cette unité, dès que l’ascenseur s’est ouvert, j’ai compris que quelque chose n’allait pas. Déjà, il y avait cette odeur de pisse terrible, dès l’entrée. Et je savais que c’est parce que [les résidents] n’étaient pas changés assez régulièrement » « Ça s’est révélé être le cas. Je suis restée près d’un an là-bas, et je ne vous dis pas à quel point il fallait se battre pour obtenir des protections pour nos résidents. Nous étions rationnés : c’était trois couches par jour maximum. Et pas une de plus. Peu importe que le résident soit malade, qu’il ait une gastro, qu’il y ait une épidémie. Personne ne voulait rien savoir. »

Retranscription de l’avis laissé en avril 2018 sur Google par Thomas Mitsinkidès, dont le grand-père est mort dans l’Ehpad des Bords de Seine. :

« Si vous voulez vous débarrasser des gens que vous aimez, à moindres frais, il y a une place de libre désormais au 2e étage, à gauche, en sortant de l’ascenseur… Madame Françoise Dorin, écrivain de renom, est rentrée dans cet établissement il y a moins de trois mois. C’est le temps qu’il leur a fallu pour lui faire perdre 20 kilos, et l’usage de la parole. C’est le temps qu’il leur a fallu pour laisser une escarre dégénérer et finir par faire la taille de mon poing. C’est le temps qu’il a fallu pour la mener à un état irréversible. Ho oui ! C’est joli ! C’est cosy même. On vous vantera volontiers la balnéo et le confort des chambres. On vous fera des courbettes et des grands sourires. On vous fera croire que tout est sous contrôle… La vérité c’est que cet établissement à plus de 7 000 euros le mois n’est pas un organisme de santé, mais une entreprise à but lucratif (…). »

Màj le 6 mai 2022 . Lire aussi https://www.legavox.fr/blog/muriell...

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