Enseignante menacée sur les réseaux sociaux. L’auteur condamné à 6 mois de prison ferme

, par Aline Beilin

Enseignante dans un collège de Trappes, dans les Yvelines, elle a été menacée sur les réseaux sociaux, pour avoir utilisé une photo du chanteur Soprano pour illustrer un cours sur l’évolution de l’humanité.
Elle enseigne les SVT et a proposé à ce titre la frise chronologique de l’évolution, depuis d’australopithèque jusqu’à l’homo sapiens. Pour illustrer l’homo sapiens, elle a choisi une photo. Cette année, celle du chanteur Soprano. Une année elle prend Josiane Balasko, une autre Soprano.
Un père d’élève, sans chercher à savoir ni à comprendre, sans prendre rdv avec l’enseignante, a déposé tout cela sur internet, accompagné de ce message : "

Enseignante dans un collège de Trappes, dans les Yvelines, elle a été menacée sur les réseaux sociaux, pour avoir utilisé une photo du chanteur Soprano pour illustrer un cours sur l’évolution de l’humanité. Menacée, reconnaissable, elle a dû quitter le collège et les Yvelines. Le père d’élève a, quant à lui, été jugé.

Professeure de SVT, l’enseignante a proposé la frise chronologique de l’évolution, depuis d’australopithèque jusqu’à l’homo sapiens. Pour illustrer l’homo sapiens, elle a choisi une photo. Cette année, celle du chanteur Soprano. Une année elle prend Josiane Balasko, une autre Soprano.
Un père d’élève, sans chercher à savoir ni à comprendre, sans prendre rdv avec l’enseignante, a déposé tout cela sur internet, accompagné de ce message : "Y a rien qui vous choque. Ma fille elle m’a dit papa c pas normal en cours de SVT (...) Education nationale de merde. Faites tourne svp on dois pas accepté".

Le père de l’élève a retiré son message, au terme d’un rendez-vous avec l’enseignante qui a pu expliquer sa démarche.

Mais l’information a continué de tourner. La police a conseillé à l’enseignante de quitter le collège et le département.

Le père de l’élève a été poursuivi pour harcèlement au moyen d’un service de communication au public en ligne (cyber-harcèlement) jugé le 15 novembre 2021 ; il a été condamné à 6 mois de prison ferme et à verser, au titre des dommages et intérêts, 13 600 euros à la victime.
Il a fait appel du jugement.

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