Le secret professionnel des avocats mis à mal lors du procès du 13 novembre ?

, par Aline Beilin

Un gendarme ayant entendu un échange entre un accusé du procès V13 et son avocate a consigné cet échange dans une note évoquée ensuite par le Parquet. Les avocats sont choqués par ce qu’ils estiment être une atteinte au secret professionnel de l’avocat, pierre de touche de leur profession de conseil.
Julia Courvoisier, avocate au barreau de Paris et avocate des parties civiles, dit ici toute son indignation sur un secret professionnel mis à mal.

Extrait du live du quotidien Le Figaro, du 11 janvier 2020 :

« Messieurs les gendarmes de l’escorte vous n’avez pas à écouter ce qui est dit avec mon client ! »
La cour débat depuis plusieurs minutes sur le fait de verser, ou non, aux débats une fiche sur un incident qui s’est déroulé la semaine dernière entre Mohamed Abrini et son avocate Me Violleau.

Des gendarmes ont rapporté à la cours avoir entendu des insultes envers eux, lors d’une discussion entre l’accusé, présent dans le box et son avocate, de l’autre côté de la vitre. « Ce sont des propos couverts par le secret professionnel », rappelle une avocate de la défense. « Messieurs les gendarmes de l’escorte vous n’avez pas à écouter ce qui est dit avec mon client », scande un second, tandis qu’un troisième souligne que « les policiers peuvent mentir. » Et Me Eskenazi, avocat belge de Mohamed Abrini, d’ironiser : « Si je dis ’il m’emmerde le président, et je reprends les propos présidentiels, ça me regarde !" »

Source : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/proces-13-novembre-reprise-des-debats-apres-deux-semaines-de-treve-20220111

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