Espionnage de F.Ruffin par LVMH : un accord, pas de procès

, par Aline Beilin

En 2013, François Ruffin (devenu depuis député de la France insoumise) et le groupe Fakir ont été espionnés par Bernard Squarcini, alors responsable de la sécurité du groupe LVMH, alors qu’ils réalisaient le film "Merci Patron !". Bernard Squarcini , ancien responsable de la sécurité intérieure, s’était un temps reconverti dans la sécurité du groupe de Bernard Arnault.
Une information judiciaire avait été ouverte pour trafic d’influence.
Finalement, une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) a été proposée puis homologuée par la justice : le groupe LVMH s’engage à verser 10 millions d’amende à l’Etat. Cet accord permet au géant mondial du luxe, en tant que personne morale, d’éviter des poursuites éventuelles pour « trafic d’influence » dans le cadre de l’information judiciaire ouverte dix ans plus tôt.
François Ruffin a affiché son désaccord avec cet accord, qui rélève de la justice transactionnelle (très répandue aux Etats Unis, au motif que la somme est dérisoire pour un groupe financier d’une telle envergure. Vertatim : « Quitte à se faire payer, faisons-nous payer cher puisque la loi prévoit une amende jusqu’à 30 % du chiffre d’affaires ! Dix millions d’euros, c’est 0,02 % du chiffre d’affaires de LVMH. »

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