La CEDH juge que le « pastafarisme » ne relève pas de la liberté de religion.

, par Valérie Marchand

Les adeptes de cette parodie de religion, visant à critiquer l’intégrisme religieux, portent une passoire sur la tête. Mais selon un arrêt de la CEDH du 9 novembre, le port de cet objet n’a pas à être protégé comme signe religieux.

Pour en savoir plus sur le pastafarisme (dont la joyeuse divinité est « le monstre en spaghetti volant ») : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Pastafarisme

A noter que certains États (Taïwan ou la Nouvelle-Zelande) ont reconnu ce mouvement comme religion à part entière.

Sur son blog, Roseline Letteron se livre, non sans humour, à une analyse de cet arrêt : la cour a dû d’abord se demander, question difficile, si le Pastafarisme peut être qualifié de religion, Pour ce faire, elle s’est appuyée sur l’arrêt Kjeldsen, Madsen et Pedersen c. Danemark du le 7 décembre 1976 qui définit la religion comme "formant un ensemble dogmatique et moral très vaste qui a pu ou peut avoir des réponses à toute question d’ordre philosophique, cosmologique ou éthique". La Cour a ajouté que ces convictions religieuses doivent présenter "un certain degré de force, de sérieux, de cohérence et d’importance" et exprimer "une vision cohérente des problèmes fondamentaux".
La Cour observe alors que la religion pastafariste "manque du sérieux et de la cohérence requis" et en conclut que le port de la passoire n’est pas un signe religieux ...

Voir en ligne : La passoire sur la tête est-elle un signe religieux ?, par Roseline Letteron

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