Fausse victime : le délit de dénonciation d’une infraction imaginaire

, par Aline Beilin

Une lycéenne part faire son jogging et ne revient pas. Quelques heures plus tard, le père parti sur ses traces retrouvent des objets éparpillés lui appartenant sur le parcours de la jeune fille. Les recherches ont mobilisé des moyens humains et matériels importants durant 24 heures, tandis qu’une enquête pour enlèvement et séquestration était ouverte. Un homme un temps suspecté avait été placé en garde à vue puis libéré.

La jeune fille a été retrouvée 24h plus tard à une dizaine de km de là.
Auditionnée par la gendarmerie (Section de recherche), elle avoue avoir menti.
Selon le communiqué de presse du procureur du ressort, la jeune fille a reconnu avoir menti et regrette son acte.
Extraits du communiqué : « la jeune fille a indiqué avoir menti, ne pas avoir été enlevée et s’être rendue à Sablé-sur-Sarthe à pied ». « Selon elle, les blessures sont d’origine accidentelle. Elle aurait notamment découpé son tee-shirt avec une paire de ciseaux » La jeune femme serait « désolée d’avoir causé une mobilisation importante ».

Le parquet la poursuit du chef de "dénonciation d’infraction imaginaire".

La dénonciation d’infraction imaginaire est un délit défini à l’article 434-26 du code pénal. : « Le fait de dénoncer mensongèrement à l’autorité judiciaire ou administrative des faits constitutifs d’un crime ou d’un délit qui ont exposé les autorités judiciaires à d’inutiles recherches est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. »

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